Comment apprendre les maths à un enfant souffrant de dyscalculie ?

Dans les troubles d’apprentissage, les élèves dyslexiques sont identifiés de plus en plus tôt. Il est ainsi possible de leur donner rapidement les outils nécessaires pour qu’ils maîtrisent enfin la lecture et l’écriture.

La dyscalculie, moins connue, concerne les apprentissages numériques. Un enfant dyscalculique éprouve des difficultés pour traiter les nombres (reconnaître et produire les chiffres, passer de l’oral à l’écrit, etc.), mémoriser les tables, qui n’ont pas de sens pour lui, et calculer. La simple compréhension de ce qu’un nombre représente lui échappe.

Comme pour la dyslexie, il existe cependant des astuces pour accompagner au mieux son enfant.Dyscalculie

Apprendre à regarder les chiffres

Un enfant dyscalculique doit apprendre à identifier les nombres. Pour y parvenir, il aura besoin de plus d’indices, notamment visuels. L’une des pratiques les plus simples est d’utiliser un code couleur, pour reconnaître à quelle famille appartient un chiffre donné. Le vert pour la famille des cent, l’orange pourcelle des mille, le bleu pour les deux derniers chiffres.

Il faudra au préalable lui avoir expliqué quelles sont ces familles et préciser qu’à chaque fois qu’il doit lire un chiffre il doit indiquer sa famille. Seuls les deux derniers chiffres des nombres n’ont pas de famille ! Ce qui donne :

536 = 5 est de la famille de cent, donc on lit « 5 cents » ; et on lit les deux derniers chiffres normalement « trente-six »

6212= 6 est de la famille de mille, donc on lit « 6 mille » ; 2 est de la famille de cent, donc on lit « 2 cents » ; et on lit les deux derniers chiffres normalement « douze ».

Ces notions peuvent nous sembler évidentes, elles doivent pourtant être réexpliquées quand un apprenant ne parvient pas à faire le lien entre un nombre écrit et sa valeur réelle. Utiliser des tableaux avec des colonnes l’aidera également à classer chaque chiffre dans sa famille, comme à reconnaître qui, de 2 ou de 8, représente le plus.

Multiplier les supports

Comme un calcul écrit sur le papier reste abstrait, il s’agit de lui donner corps par d’autres manières. Les manipulations de toutes sortes rendront les opérations plus concrètes.

 Le boulier fait partie des outils très efficaces pour manipuler les nombres. Les doigts ne doivent pas être négligés : il est contre-productif de répéter à un enfant dyscalculique qu’il a passé l’âge de les utiliser pour compter. Il en a besoin !

Des billes, des jetons, des bâtonnets font partie du matériel qui aidera l’enfant à mieux effectuer l’exercice mental nécessaire pour les mathématiques.

Un entraînement régulier, le meilleur des apprentissages

Pour acquérir des réflexes mathématiques, l’entraînement reste indispensable, quelles que soient les difficultés de l’élève. Quelques exercices tous les jours aideront la mémoire à prendre le relais même quand la compréhension fait défaut.

Les calculs quotidiens ne seront cependant efficaces que si vous répétez à l’enfant ce qui est attendu de lui. Pour un dyscalculique, le signe + et le x se ressemblent et ne font pas sens. Cela ne signifie pas pour autant