Faut-il inscrire les soft skills au programme scolaire ?

De plus en plus de hautes écoles et d’universités intègrent un nouveau genre de formation dans leur catalogue : les soft skills. L’idée peut sembler étrange dès lors que l’on sait ce que sont les soft skills. Mais cela peut aussi être essentiel : de plus en plus d’entreprises s’intéressent à ces compétences particulières au moment de recruter un nouveau candidat. Le diplôme et l’expérience ne sont plus les seuls critères examinés…

Que sont les soft skills ?

Concrètement, les soft skills sont les compétences particulières de chaque personne. Des compétences liées à sa manière d’être, à l’opposé des hard skills, qui s’apprennent sur les bancs de l’école et qui sont catégorisées par des diplômes.

Historiquement, le terme vient de l’armée américaine des années 70, qui a commencé à s’intéresser de plus près aux éventuelles qualités de meneurs d’hommes ou de stratèges de ses recrues. Aujourd’hui, les Américains les définissent comme des aptitudes et traits de personnalité productifs, liés notamment aux interactions avec le milieu dans lequel une personne évolue.

Cela vous semble encore un peu abstrait ? C’est ce que vous retrouvez dans une offre d’emploi sous les mentions : capacité à travailler en équipe, autonomie, dynamisme…

Quelles sont les soft skills recherchées dans le monde du travail ?

Nombre de ces compétences personnelles sont particulièrement attendues dans le monde de l’entreprise. En 2021, les plus recherchées sont :

  • l’autonomie
    soit la capacité à se gérer tout seul, même à distance, et de prendre des initiatives
  • la capacité d’adaptation
    la situation actuelle est instable. Un candidat capable de réagir sans être déstabilisé en cas de changement sera un bonus
  • la résolution de problèmes complexes
    ce qui implique de savoir identifier un problème et de planifier des actions pour le résoudre
  • la créativité
    l’innovation sert à développer les entreprises. Et un candidat créatif ara forcément des nouvelles idées à apporter en ce sens
  • l’esprit d’équipe
    être capable de travailler en groupe, de manière sereine, est essentiel pour une bonne ambiance de travail
  • Évidemment, il faut non seulement maîtriser ces traits de personnalité… Il faut aussi savoir le prouver, à travers des exemples concrets, voire lisibles en diagonale dans le CV. Jouer à un sport collectif démontrera ainsi l’esprit d’équipe, quand faire du bénévolat prouvera l’empathie, etc.

Peut-on apprendre et développer ces compétences ?

Si ces savoir-être font partie des qualités innées de certaines personnes, cela ne signifie pas pour autant qu’il est impossible de les acquérir. En effet, chacun peut apprendre à devenir plus ponctuel ou à mieux communiquer à l’oral. Cette démarche impliquera peut-être un peu plus de travail de fond, et ne sera pas toujours naturelle, mais elle devient essentielle.

Et c’est pour cela que de plus en plus d’universités ou d’écoles supérieures les incluent dans leur cursus. Ce sont généralement à travers des ateliers ou des mises en situation. La première étape reste toujours de se rendre compte de ses qualités, comme de ses défauts : si on ne sait pas s’organiser, il faut accentuer la formation sur ce point.

Les soft skills vont devenir de plus en plus importantes dans les années à venir. Car les hard skills actuelles se périmeront peut-être, notamment face à l’évolution des techniques et technologies. Pour une entreprise qui mise sur le long terme, il est plus intéressant de s’appuyer sur des compétences qui font partie intrinsèque de ses collaborateurs.