Ce n’est plus un secret : les Français ne sont pas bons en calcul mental. Pire, le niveau des élèves dans ce domaine se dégraderait d’année en année. Les étudiants d’aujourd’hui seraient de plus en plus inefficaces quand il s’agit d’aborder des opérations de tête. Le constat est alarmant… Mais ce n’est pas une fatalité ! Avec quelques astuces simples, vous aiderez vos enfants à progresser enfin en calcul.
Ce qui se passe dans le cerveau
Il est facile de considérer que les scientifiques sont bons en math. Pourtant, eux aussi se demandent comment le cerveau parvient à effectuer des opérations parfois complexes. À la suite d’études, ils ont réussi à déterminer que le calcul mental utilise sur les mêmes zones que la représentation spatiale. Additionner ou soustraire revient à effectuer mentalement un déplacement vers la droite ou la gauche. Une personne qui est à l’aise dans la perception de son corps ou dans celle des mouvements aura plus de facilités pour réussir ses calculs. La manipulation, très utilisée dans les petites classes, est donc essentielle pour améliorer ses capacités dans ce domaine. Et rien n’interdit de revenir à ces pratiques, même pour les plus âgés.
Un entraînement quotidien
Le calcul mental, c’est avant tout des automatismes. Un peu comme les tables de multiplication que l’on fait apprendre par cœur. D’autres sont tout aussi utiles :
- les compléments de 10
- les tables d’addition
- les identités remarquables (en algèbre)
Les spécialistes conseillent de travailler au moins 10 minutes par jour ces formules simples, pour être capable de les restituer sans effort. Pour multiplier les approches, vous pouvez composer avec des méthodes orales ou avec des pyramides additives ou multiplicatives, que vous imprimerez et ferez remplir ponctuellement.
Utiliser de nouvelles méthodes
On a tous appris à l’école des techniques très précises pour calculer :
- Décomposer les nombres ou les regrouper jusqu’à 10 : 58+14 = (58+10)+4=(68+2)+2=70+2=72
- simplifier pour éliminer le superflu : 1375-1312= ?. 1300 étant commun aux deux nombres, il suffit d’effectuer l’opération suivante 75-12, en la décomposant.
L’idée est toujours de regarder un calcul comme un ensemble de briques que l’on peut agencer autrement (on reste dans la manipulation physique, évoquée plus tôt. Ce qui explique pourquoi les bouliers sont aussi efficaces dans l’apprentissage des maths).
Mais de nouvelles techniques, un peu moins connues, permettent également d’obtenir très facilement, et presque sans réflexion, des résultats étonnants. C’est le cas de la méthode japonaise de multiplication. De simples traits tracés sur le papier aident à résoudre n’importe quelle multiplication, même parmi les plus complexes. Certes, ce n’est pas exactement du calcul de tête, mais cette méthode peut faciliter la vie de nombreux enfants.
Le calcul, c’est aussi un jeu
Si l’entraînement est la clé d’une véritable progression en calcul mental, il n’est pas pour autant nécessaire qu’il soit rébarbatif. De multiples jeux permettent d’améliorer sa perception mathématique. Il existe des jeux de société spécialement dédiés à cet apprentissage. Ils sont utiles mais les enfants sont rarement dupes : ils comprennent rapidement le but de l’opération. Par contre, de nombreux jeux de plateau, d’apparences plus ludiques, font appel à de la gestion de ressources. Et c’est là que petits et grands réaliseront que savoir compter, ce peut être utile pour remporter la partie !
