Les intelligences atypiques

Si votre enfant a des difficultés à l’école, c’est peut-être parce qu’il présente une intelligence atypique. Contrairement à ce qui se déroulait il y a encore quelques décennies, les diagnostics sont de plus en plus fréquents pour ces personnes qui réfléchissent autrement que la majorité. Nombre d’entre eux passent encore pourtant entre les mailles du filet.

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Qu’est-ce qu’une intelligence atypique ?

On parle de neuro-atypique ou d’intelligence atypique pour les personnes dont le cerveau fonctionne différemment. Cela inclut les personnalités à haut potentiel, les autistes, les dys, les TDAH…

Des études poussées effectuées notamment avec des IRM ont permis de démontrer que les zones du cerveau qui s’activaient par exemple pour résoudre un problème n’étaient pas les mêmes que pour l’ensemble de la population. Il s’agit donc d’une véritable différence, qui ne peut pas être contrée et encore moins avec un simple « fais donc un effort ».

Au lieu de considérer leurs différences comme des troubles ou des maladies handicapantes, il s’agit de trouver alors un mode de fonctionnement qui leur convient.

 

À quoi se reconnaît une intelligence atypique ?

Évidemment, tous les enfants en souffrance à l’école ne peuvent se prévaloir d’une intelligence atypique.

On reconnaît souvent les personnes concernées par leur hypersensibilité émotionnelle ou sensorielle, par des difficultés dans les relations sociales ou par une pensée en arborescence. Chaque idée en amène une autre, ce qui peut ressembler à un déficit de concentration et est en fait la preuve d’un cerveau qui ne sait pas s’arrêter.

Certaines personnes vont au contraire se focaliser, jusqu’à l’obsession parfois, sur des sujets précis. D’autres auront une vision des choses très particulières ou seront maladroites.

Attention, cependant, il existe également des profils neuro-atypiques qui sont très bien intégrés dans la société ou dans le milieu scolaire, parce qu’ils et elles ont appris à compenser pour trouver leur place (ce qui génère pour certains une plus grande fatigue et la nécessité ponctuelle de s’isoler afin de recharger leurs batteries).

Il existe actuellement des tests pour diagnostiquer les dys (dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie) ou le niveau de quotient intellectuel, mais ce n’est pas encore le cas pour toutes les situations, comme pour l’hypersensibilité par exemple. D’autant qu’il n’existe pas de consensus sur le sujet : certains spécialistes se demandent si des personnes anorexiques ou bipolaires peuvent être considérées comme neuro-atypiques.

 

Comment gérer au mieux les intelligences atypiques ?

Si les écoles intègrent maintenant des accompagnants pour les élèves autistes, voire des évaluations adaptées pour les enfants dys, il faut reconnaître que la plupart des parcours scolaires demandent principalement aux jeunes de s’adapter à un fonctionnement différent du leur.

Ce n’est pourtant pas le cas partout. Il existe des établissements adaptés pour ce type de profils, même s’ils sont rares. De même, dans le monde du travail, de plus en plus d’entreprises, notamment américaines et du côté de la Silicon Valley, recherchent activement ce type de profils. En France, Microsoft proposait encore dernièrement une formation avec un environnement de travail adapté au public TSA Asperger et spécialement tournée vers lui.

Si ce n’est pas encore le cas partout, connaître sa différence, et la voir reconnue, est déjà le premier pas pour mieux la vivre. Même si les intelligences atypiques ne représentent qu’un faible pourcentage de la population, si vous vous posez la question pour votre enfant, prenez le temps d’aller jusqu’au bout de votre questionnement.