Nous souhaitons tous que nos enfants réussissent à la fac. Pourtant, le taux d’échec en licence est de près de 60 %, selon les filières. Des chiffres qui ont de quoi inquiéter même les plus sereins des parents. Entre un accompagnement peut-être excessif (certains parents vont jusqu’à s’inscrire dans le même cursus universitaire que leurs enfants) et une confiance excessive, il existe un juste milieu qui vous rassurera.
Quel est le profil des étudiants qui réussissent ?
Le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche publie chaque année son classement des taux de réussite des étudiants en licence. Il en résulte quelques données types :
- les bacheliers généraux obtiennent plus souvent leur licence que les bacheliers technologiques ou professionnels.
- Les bacheliers avec mention ont un taux de réussite nettement plus élevé que ceux qui n’en ont pas obtenu.
- Les étudiants en sciences économiques, AES, sciences, santé et STAPS réussissent moins souvent leur licence en 3 ou 4 ans que les autres.
- Les jeunes femmes ont un taux de réussite plus élevé que leurs homologues masculins.
Il ne faut pas prendre ces données pour autre chose que ce qu’elles sont : des chiffres. Ce sont des indicateurs, mais nous sommes bien conscients que vos enfants ne sont pas des statistiques.
L’autonomie, un atout essentiel pour réussir à la fac ?
Contrairement à ce qui se passe au lycée, ou même dans certaines écoles supérieures, les étudiants sont majoritairement laissés à eux-mêmes lorsqu’ils sont à la Fac. Personne ne viendra vérifier (en dehors des examens ou des TD) s’ils étudient leurs leçons, ou même s’ils assistent aux cours.
Un élève qui n’a pas l’habitude de se prendre un minimum en main peut vite soit se laisser déborder, soit être tenté de goûter un peu trop à cette liberté. Et le retard, à l’université, peut très vite s’accumuler au point de sembler insurmontable.
Si votre enfant a déjà l’habitude de s’organiser seul pour les devoirs, pour ses révisions, s’il est capable de gérer son argent de poche, voire de se prendre en charge au niveau de ses lessives et de ses repas… Il possédera déjà de nombreux atouts pour réussir ses études universitaires. D’ailleurs, certaines études démontrent qu’un étudiant qui quitte le domicile familial pour ses études, et qui doit donc se gérer seul, réussit souvent mieux qu’un étudiant qui reste à la maison.
Rassurez-vous : s’il vous semble en retard dans ces domaines, l’échec n’est pas non plus au bout du chemin. Un enfant peut toujours apprendre des méthodes pour s’organiser. Et pour progresser. En être d’ores et déjà conscient vous fournira les armes pour ne pas le laisser se décourager le moment venu.
Avoir un projet professionnel : le secret pour réussir
D’autres chiffres sont aussi intéressants. Il est beaucoup plus facile de se motiver, de travailler, pour des études choisies par goût personnel, ou dans le cadre d’un véritable projet professionnel. Savoir pourquoi on étudie, dans un but précis, fournit un cadre essentiel.
Il vaut donc mieux encourager vos enfants à suivre leur passion plutôt qu’à répéter des schémas familiaux. Au fond d’eux, ils savent ce qu’ils veulent.
Enfin, n’oubliez pas qu’un échec suite à une année d’études n’est que cela. On peut reprendre le même cursus, ou un autre, et le réussir. Le plus important, c’est toujours d’apprendre de ses erreurs.