La méthodologie peut-elle être instinctive ?

Dès qu’un élève entame les études secondaires (et parfois même avant), on lui demande d’acquérir de la méthodologie. Cette notion fait même partie des compétences attendues pour le socle commun  (particulièrement dans le domaine 2 : méthode et outils pour apprendre). Posséder une méthodologie peut également s’avérer essentiel dans le cadre professionnel. Mais, à l’école comme après, ces fameuses méthodes peuvent-elles être innées ?

Une méthodologie, plusieurs méthodes

Le terme « méthodologie » englobe de nombreuses notions différentes. À l’école, il est ainsi nécessaire de trouver des méthodes pour apprendre à : 

  • apprendre
  • prendre des notes
  • réviser ses leçons
  • organiser son travail
  • comprendre une consigne
  • présenter un travail écrit…

méthodes de travail

La liste est loin d’être exhaustive et l’on voit rapidement qu’il existe un vaste panel de domaines pour lesquels il est nécessaire de construire rapidement des techniques. En fonction des âges et des besoins, il faut donc acquérir plusieurs méthodologies différentes. La plupart du temps, il s’agit de suivre un chemin préétabli, avec des consignes claires et simples à appliquer. Ce parcours permet de réussir la tâche demandée, quelle qu’elle soit. Encore faut-il le connaître…

Pourquoi faut-il apprendre une méthode de travail ?

Si le fait d’acquérir des méthodologies fait maintenant partie des programmes officiels, c’est bien parce que ces connaissances ne peuvent pas être innées. Pour un élève, il est difficile de savoir s’il est plus important de retenir une formule mathématique ou d’apprendre comment remplir son cartable le soir… Laissés à eux-mêmes, de trop nombreux étudiants se sont ainsi retrouvés démunis : ils avaient le potentiel, les cours, mais ils ne savaient pas comment relier les deux ! Savoir repérer les éléments essentiels dans un texte est ainsi une compétence qui s’apprend : elle n’est pas innée.

méthodes de travailDe nos jours, un élève n’a plus le temps nécessaire pour trouver seul comment il doit s’organiser. Or, une mauvaise méthode de travail peut amener à l’échec plus sûrement qu’une leçon mal apprise. 

Un élève qui ne possède pas les outils pour travailler correctement se décourage et perd du temps. Dans une étude réalisée en lycée, le constat suivant a été effectué par les enseignants « le manque de méthode empêchait de bons élèves qui travaillaient beaucoup d’obtenir de bons résultats. »

Il était plus qu’urgent de remédier à cette situation et les éducateurs en place ont pris des mesures en ce sens. Elles ne sont pourtant pas encore suffisantes pour tous.

La même méthode pour tous les élèves ?

Les bonnes intentions ne suffisent pas toujours. Donner des outils à un étudiant est un très bon point de départ. À condition que l’outil soit adapté à ses besoins.

L’enseignement des méthodologies en classes entières peut dérouter un élève qui ne se retrouve pas dans les conseils donnés. On sait maintenant, par exemple, qu’il existe plusieurs sortes de mémoire. Et il sera singulièrement contre-productif de tenter d’appliquer des méthodes de mémorisation visuelle quand on est un kinesthésique ! Un élève de collège (ou même plus âgé) est-il réellement apte à adapter lui-même une méthode commune à ses propres particularités ? Un peu d’aide supplémentaire peut être bienvenue, voire nécessaire, pour que l’acquisition des différentes méthodologies soit véritablement efficace.

La méthodologie, ou plutôt LES méthodologies, sont des outils indispensables pour réussir sa vie d’étudiant. Elles servent aussi de cadres et de repères pour des élèves parfois un peu désorientés face à l’ampleur de leur tâche. Les méthodologies rassurent et rendent plus efficace : leur apprentissage et leur construction doivent encore être renforcés !