Comment scolariser au mieux les enfants précoces ?

D’après l’Anpeip (Association Nationale Pour les Enfants Intellectuellement Précoces), il y aurait statistiquement un à deux enfants précoces par classe. Tous ne sont pas identifiés, un tiers d’entre eux sont en échec scolaire et la moitié sont considérés comme des mauvais élèves à l’issue de la troisième.enfant précoce

Face à un tel constat, il faut non seulement apprendre à reconnaître les signes de précocité, mais aussi savoir accompagner au mieux les enfants concernés. La pédagogie doit en effet s’adapter pour leur permettre de trouver leur place et d’explorer leur potentiel.

 

Ce qui se passe au niveau national

La mentalité par rapport à la précocité intellectuelle a considérablement évolué ces dernières années, en s’appuyant sur les travaux des spécialistes dans ce domaine. En France, la préconisation est actuellement de proposer une réponse adaptée, personnalisée, pour chaque cas.

Sauter une classe est l’une des options possibles, elle est pourtant loin d’être la seule. Dans de nombreux cas, la personnalisation des enseignements est favorisée, avec des parcours différenciés pour conserver intacte la motivation des élèves. Les enseignants doivent bien sûr s’impliquer dans cette démarche et de nombreux outils sont mis à leur disposition, comme cette mallette pédagogique, que les parents peuvent également consulter.

 

Des enfants tous différents

Tous les enfants sont différents. Qu’ils soient considérés comme précoces ou non. Ils ne réagissent pas tous de la même manière à l’environnement scolaire, même si l’on repère souvent une intolérance à la répétition, une appétence pour les tâches complexes, de nombreux questionnements et une interprétation trop littérale de certaines consignes. enfants précoces

Pour certains élèves, un enseignement personnalisé, à domicile, peut même être la meilleure solution.

 

Les pistes pour éviter l’échec scolaire

Un élève qui s’ennuie en classe n’apprend pas. Pour que ces enfants donnent le meilleur d’eux-mêmes, il faut :

  • les motiver, avec des défis intellectuels progressifs ;
  • donner du sens aux apprentissages ;
  • accepter un rythme d’apprentissage différent (qui ne sera pas identique dans toutes les matières) ;
  • savoir accélérer le parcours, mais aussi approfondir et enrichir quand c’est possible.

Attention : enrichir, ce n’est pas multiplier les exercices du même niveau, répétitifs et peu constructifs pour ces élèves. C’est plutôt augmenter leur difficulté, ou aller chercher plus loin dans leur construction.

 

La question de la méthode

Certains enfants semblent avoir une compréhension innée dans les domaines qui les intéressent. S’il faut accepter qu’ils utilisent d’autres cheminements intellectuels, il faut aussi leur apprendre à acquérir des méthodes de travail, qui leur seront utiles tout au long de leur parcours scolaire.

De nombreux enfants accèdent ainsi au collège simplement en se basant sur leur acquis. Ils n’ont jamais appris à expliquer les étapes de leur raisonnement ni à suivre une méthodologie précise, souvent demandée dès lors que l’on aborde les études secondaires.

Ils auront probablement besoin d’un accompagnement dans ces domaines, afin de ne pas se retrouver dans une situation frustrante pour eux. On est loin du « ce qui se conçoit bien s’énonce clairement » de Boileau : ils savent… mais il faut leur enseigner comment l’expliquer aux autres.